et si Elijah avait eu une meilleure enfance ?
et si quelqu'un lui avait tendu une main au lieu de détourner le regard ?
et si il n'avait pas trouvé refuge dans la rue, mais sous un toit ?
et si finalement, Peter Pan n'était pas le gentil petit garçon que les histoires racontent ?
et si cela n'était pas arrivé, et si ceci ne s'était pas produit, et si cette action avait eu une autre conséquence.
tant de mot pour tant de direction, mais à chaque fois, il faut croire que la mauvaise est retenue.

elijah. un enfant de la rue, au passé douteux, teinté d'une certaine haine. la lune, les containers, l'adrénaline et l'aventure. les enfants, les sourires masqués, la maladresses et les lois de la jungle. le trafic, les armes, la drogue, la mort et un nouveau départ. elijah n'était qu'un pauvre parmi d'autre, il n'était qu'un "bâtard" bien vite oublié, obligé de servir pour survivre. elijah, c'est celui qui se terre dans l'ombre, qui commande, qui ne montre rien sauf qu'à ses "enfants". elijah, c'est l'histoire d'un gamin né d'une toxicomane et d'un dealer. chargé de devoir subir une vie qu'il n'a pas choisie. jeté dehors comme un rat, astreint de dormir à même le sol, un plancher poussiéreux, jonché de mégots, de vieilles seringue usagés, de la crasse. elijah, c'est seize ans à la rue et devenu chef à dix-sept. peter pan et ses enfants perdues. voilà ce qu'il était devenu. un éternel enfant, dirigeant d'autre adolescent. mais franchement. elijah, il n'avait pas eu d'enfance. il n'avait rien eu, il n'avait que ce qu'il trouvait et encore. elijah en cavale, vagabond, mendiant. tant de surnom pour un aussi jeune corps.

elijah, c'est de vieilles basket troués et trouvé dans les poubelles. la poussière et la crasse, les troues et le sang, les genoux écorchés et les cheveux sales. des habits trop courts, trop long, crades, fade, trouvés, volés, jetés par pitié. le corps maigre, les joues creuses, l'agilité et l'observation. elijah, c'est un peu les yeux et les oreilles de la ville. il entends tout, voit tout, qui le cherche ne le trouvera pas, mais qui souhaite le voir, c'est lui qui vous trouvera. qui ne le connait pas ? lui et ses petits montres. lui et ses mendiant, lui et ses enfants. il parait que c'est une petite vieille qui leur accordait un regard bienveillant qui leur a fait remarquer qu'ils ressemblaient à ses contes pour enfant. et alors, ils le sont devenus. mais ils ont détruits l'histoire. ils ne sont pas si gentils que ça, c'est ce que les autres voient, se racontent, se disent, proclament. les chuchotements à leurs sujets se sont transformés en cris. les doigts tendus sont devenues des armes. ils traînent où il ne faut pas. ils rencontrent ceux qu'il ne faut pas. une infime de vérité pour une grosse partie non-dévoilé.

les rires et la vie. enfantin et familial. ils ont beau ne pas avoir la plus belle des enfances, ils ont réussis à se rattraper un peu. un peu, mais pas assez. ils essayent, ils tentent. ils se soutiennent et s'entraident. les mauvais gosses ne le sont pas tant que ça. caché dans la cage de la vieille, ils se racontent mille et une histoire. leur q.g., leur cachette, leur maison. cette cage, c'est tout ce qu'ils ont. des lits, de rares photos, de vieux habits, quelques restes qui traînent. une vie de rat pour des gosses non désiré, ou qui ne le sont plus. mais ici, une faut que tu y entres, tu fais partie de la famille. ils se disent frères et sœurs, ils se disent pères et mères, ils se disent merde et merci. ils ne sont pas beaucoup, mais peuvent faire beaucoup de dégât. prenez-vous en à un, frappez-le, mordez-le, torturez-le, tuez-le. mais après ça. cachez-vous, faites-vous oublier, partez loin, disparaissez. ils vous traqueront, ils ne lâcheront rien, ils vous épieront, vos moindres mouvements, vos moindres faits et gestes, ils étudieront chacun de vos déplacements et quand ils viendront, ils vengeront. ici, chez eux, dans leur famille, c'est à la vie comme à la mort. c'est beau gnangnan, c'est beau cucul la praline et vieux jeux, mais si véridique.

elijah, c'est le jour et la nuit, le soleil et la lune, la chaleur et le froid. on ne sait pas sur quel pied dansé avec lui. il est le souffle froid des nuits d'hivers, celui qui glace l'échine, qui fait frissonner, qui fait mauvaise impression. un pressentiment d'insécurité, la méfiance dans les yeux, la posture féline et ce rictus sans expression. il est là, quelque part. coincé dans l'obscurité des rues, coincé entre deux toits qui n'est aucunement le sien. il vit de la hauteur. il se dit être ami avec le vite, mais celle-ci pourrait bien lui faire défaut un jour. pour l'instant, elle l'accueille, car, il est bon avec lui. parfois, il se met en haut, il se lève, regard au lion et se demande pourquoi. juste pourquoi. mais c'est le silence qui lui répond, ce silence qui fait peur, le silence qui ne prévient rien, qui cache quelque chose en son entre. elijah est un chat blessé. que dis-je. un chaton blessé. toujours sur la défensive, d'une finesse incroyable, il choisit bien ses mots, il observe, se fait une idée, patiente. elijah, il agit différemment. il a ses "enfants", les sdfs, les gamins, les animaux. d'une douceur, d'une gentillesses, moins sur la défensive, plus confiants, moins renfermé, moins neutre. et puis, y a les autres, ceux qu'il qualifie d'étranger. il ne vous aime, il vous faut gagner sa confiance, ses sourires, ses gestes aimants et son cœur. vous devez, pas lui. il n'a aucune raison de vous apprécier au fond. ce sont les gens comme vous qui l'ont rendu ainsi. ce sont ses paroles. parce que elijah, il en veut un peu au monde entier, il en veut à ceux qui ne l'ont pas aidé, qui ont détourné les yeux, qui ont fait les sourds, qui ont masqué leur yeux et qui sont passés comme si de rien n'était. son jugement est hâtif, parfois incohérente, mais il se comprend, il sait ce qu'il a à faire.